Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Romuald De Paepe, TEAM ADIDAS
Publicité
Romuald De Paepe, TEAM ADIDAS
Derniers commentaires
8 novembre 2012

Les Templiers... du rêve à la galère...

templiers2

Ça commence par une course poursuite pour obtenir notre train… Sandrine stressait bien plus que moi… On récupère nos billets à la borne et hop, on monte dans le train à 3’ près ! Pas mal pour un début…

Direction Millau pour un we que l’on espère agréable… côté météo, ce ne sera pas ce que l’on souhaitait… Pluie le samedi et froid sibérien le dimanche… On fera avec.

On arrive au domaine Saint Estève dans les temps… Une bonne nuit avant un samedi pour se mettre dans l’ambiance…

Visite au salon du trail évidemment… Je décide de me limiter à 1h30 max… Bon, je dépasserai de 15’…

Passage obligé chez mes partenaires : Zamst, Compressport (en compagnie de Régis ), GO2 ( avec Alain le big boss et Bran), Adidas (où forcément, on n’a pas pu résister, n’est-ce pas Sandrine)… Un p’tit coucou à Yanoo aussi… Sans oublier mon dossard quand même… Dan nous a rejoint ; la fine équipe est donc là à mes côtés. Ça me fait très plaisir d’avoir Sandrine à mes côtés pour cette course. Avant de partir, je revois aussi Daniel (encore) qui travaille pour Thyo. Ça me fait plaisir de le revoir et je pense que l’on se recontactera prochainement.

Le midi, direction la maison de Sabrina où on est accueilli comme des rois. Un grand merci à elle. Une vraie passionnée ! Elle a dévalisée les stands au salon… lol

L’après-midi passera très vite ; préparation des ravitos et de la tenue… ça approche…

En soirée, on se retrouvera avec tout le team pour partager le repas. Un bon moment convivial avant la course.

La nuit sera courte. Le sommeil est difficile. On se retrouve avec Thierry, Gilou et Sylvain pour le petit déjeuner à 2h du mat…

On en rigolerait presque à cette heure-là. On a l’air bien décontracté tous les 4…même si dans chacune de nos têtes, on a cette course à l’esprit…

4h30 du matin… Derniers préparatifs… Dan arrive au chalet…

Je choisis de partir avec un coupe vent car le vent souffle pas mal dehors… La frontale sur la tête, il est l’heure… On s’était donné rdv à 4h50 pour descendre ensemble, Thierry, Gilou, Sylvain et moi…

La ligne de départ est bien remplie… J’avais dit à Sandrine de venir voir ce départ : les frontales, le discours de Gilles Bertrand avec sa voix si atypique, la musique d’Era qui glace le corps, les fumigènes pour lâcher les fauves…

Un discours de Gilles toujours émouvant… ce vent à Pompidou… J’y penserai quand j’y serai…

5h15… c’est parti…

J’ai l’impression de ça part tranquille mais en fait, on avance pas mal… Entre 14 et 15km/h jusqu’au début de la côte… Je choisis de partir modérément. Comme toujours, le peloton est dense. Même les féminines envoient. Je rattrape les premières dans la côte seulement. Hé ben !

La montée de Carbassas se passera plutôt bien. Les jambes sont au rdv. Soyons patient. Peut-être ne le fallait-il pas !!!

Arrivé au sommet (un peu plus de 400m+ à monter quand même en moins de 3km), je relance aussitôt et je lâche les coureurs qui accompagnaient. Je me retrouve seul sur le plateau. Ici, c’est tout blanc et bien gelé. J’aperçois des frontales devant en bout de ligne droite. Je sais que sur cette partie, je vais revenir vers l’avant. Ça passera assez vite, concentré sur mon effort.  Grâce à ma frontale, je ne suis pas gêné sur mes appuis. Avant la descente sur Peyreleau, je reviens facilement sur Gilou et Stéphane Celle. Je prends le rythme sur la descente et on arrive groupés au premier ravito. Je prends le temps de changer de ceinture et repars sereinement. Je m’arrête aussitôt après pour aller aux toilettes. Quelques secondes de perdue et je me retrouve avec Thomas st Girons. Sur la montée qui suit, je me retrouve un peu bloqué et je sens que je perds du temps. Je profite d’une partie un peu plus large pour doubler 2,3 coureurs. Je relance un peu et seul St Girons me suit. Au sommet, je reprends mon rythme et en profite pour manger un peu. Passage à St Jean de Balme avant de bifurquer vers un nouveau chemin que l’on ne connaissait pas. Je reviens de nouveau sur Gilou et Stéphane. On commence à revenir dans les 30 premiers. Le second ravito est proche et je me sens toujours très bien.  Cette partie est assez roulante, sans difficulté. A Saint André, je m’arrête moins longtemps. Une banane et ça repart. Je remarque qu’il y a Killian Jornet au ravito. Sandrine ne le vera même pas… ahhhh !

C’est reparti et cette fois, Gilou est juste devant. Je ne ferai pas le yo-yo derrière. Stéphane a lâché. On se retrouve tous les deux en direction de Roquesaltes. On décide de s’aider jusqu’à la Roque et après, la course commencera vraiment.

Pour le moment, tout se passe bien. Dans la descente vers la Roque, on ne doit pas aller bien vite car derrière, ça revient sur nous. On accélère un peu pour reprendre du rythme. Le parcours a été modifié et on ne passe plus par Montméjean. C’est dommage car cette descente est plus souple et donc plus rapide. Elle me convient beaucoup mieux. On fait avec. Par endroit, c’est un peu glissant. En fait, dès que l’on redescend des plateaux, les températures remontent et le vent diminue. Il faut gérer ces changements. Arrivé à la Roque, j’en profite pour manger un peu pour affronter la suite. Passage du pont de la Dourbie. Phil Propage est là. Il y a pas mal de monde à cet endroit. Normal ! C’est un passage stratégique. Dès la fin du pont, on s’engage dans un monotrace qui monte direct. D’entrée, Gilou relance et je ne parviens pas à le suivre. J’ai  rapidement froid aux mains et les sensations, jusque là bonnes, changent subitement. Je ne parviens pas à réchauffer mes mains. JE fais la montée en marchant la plupart du temps. Je connais bien cette côte. Elle ne dure pas longtemps mais qu’est-ce qu’elle monte. En haut, je sais qu’il reste une courte distance avant Pierrefiche. J’arrive au ravitaillement un peu à plat. Je mange plus que prévu. Il ne fait pas très chaud et je sens que je vais passer une période difficile. Je repars tranquillement en sortant de la salle de ravitaillement. J’essaie de redonner du rythme… En vain… Je vais devoir laisser passer le coup de moins bien. Je sais aussi que je vais avoir un passage que je n’affectionne pas trop. Il va y avoir une bonne côte qui fait mal avant de longer la corniche qui domine la vallée de la Dourbie.

Je ne perds que 2,3 places malgré mon rythme très faible. Arrivé à Pompidou, je pense aux propos de gilles Bertrand. Le vent souffle assez fort. C’est parti pour une descente assez longue. Je me retrouve de nouveau avec un stéphanois, Stéphane Celle. Une journée avec des verts… ça donnera des idées pour la suite !

Je donne le rythme en descendant. Le sol ne ressemble pas à celui d’il y a trois semaines. Les appuis sont glissants. Je commence à me réchauffer un peu, mais je me sens pas au top. Arrivé juste au dessus de la Dourbie, je remange un peu, mais les forces ne sont plus trop présentes. Ça va être dure pour la suite. En plus, quand je m’aperçois que finalement, on fait la côte juste avant Massebiau, je prends un coup de bambou. Je parviens néanmoins à bien la monter en compagnie de Rémy Marcel que je rejoins pratiquement en haut. Par contre, je n’arrive pas à repartir en haut et à ce moment-là, je vais vivre un calvaire. Stéphane revient sur moi et me lâche aussitôt. Je descends comme je peux jusqu’à Massebiau. Passage du pont. Il y a foule. Je suis HS, en hypo grave !!!

JE commence la montée sur le Cade, mais mes forces me manquent… Comme on le dit souvent, je porte ma croix jusqu’au sommet. J’arrive, je ne sais comment au ravito, mais complètement vidé. Je mange tout ce que je trouve, sans réfléchir. A ce moment-là, je vois Damien, avec qui je vais finir la dernière section. Je la connais par cœur, et pour rien au monde, je n’arrêterai. Je dis à Sandrine que j’irai au bout pour elle et Dan, qui m’ont suivi toute la journée dans le froid. Un grand merci pour eux qui ont tout fait pour m’aider au mieux. En vain !

Je remets même une veste pour me réchauffer. Quelques minutes après, ça va un peu mieux et j’entame la fin du parcours. Il nous reste la montée sur le Poncho…

Malheureusement, pour couronner le tout, je me mets à saigner du nez. Il ne manquait plus que ça… Quelle journée de galère…

Arrivé au Pouncho, ça souffle fort.

On commence la descente jusqu’à la grotte du hibou.  Que de souvenirs ici. Cet été, on était venus avec les filles graver nos noms ici. Il ne reste que 2,3 km… on finit en déroulant un peu et on franchit la ligne après 8h5 d’effort…

Je vais beaucoup mieux qu’il y a deux heures. Nicolas Martin vient aussitôt me voir et m’annonce sa 4ème place. JE comprends immédiatement que j’ai perdu ma 3ème place du TTN. Je le félicite car il a fait un truc énorme…

Je me dirige vers Sandrine qui me semble beaucoup plus triste que moi sur le moment. Je réagirai plus tard.

Jérôme finit juste derrière moi. Bravo à lui. Quant à moi, je veux rentrer rapidement au chalet. Je suis forcément déçu. Quelques jours après, j’analyserai mieux a course…

Le retour chez nous sera assez long. On était vidés…

Un bilan assez négatif, même si je suis allé au bout de mon périple. Dès le lendemain, je me remets en question. Ça ne sert à rien de se morfondre. JE ne pense pas aux cross, mais bien à une autre course qui me vient en tête… la saison 2012 de trail n’est sûrement pas encore finie…

 

Et pour finir : un énorme merci à Sandrine qui a été comme d’hab irréprochable, à Dan qui a assuré les liaisons à merveille et à  tout ceux qui m’ont soutenu et qui me soutiennent, à ceux qui m’ont envoyé des messages de réconfort. Je ferai mieux à l’avenir... Ce ne sera pas difficile !!!lol

Et félicitations à Fabien qui remporte la course avec brio, ainsi qu’à tous les membres du Touquet qui sont finishers… Yesssss…

 

 

N’empêche ! Les Templiers demeureront une course unique et merveilleuse.

Publicité
Publicité
Commentaires
V
Salut Romu ! <br /> <br /> On sent bien une grosse déception mais aussi une envie énorme de rebondir. C'est tout ce que je te souhaite après une fin de parcours partagée avec toi. Lorsque l'on est dans le dur, c'est plus facile avec des compagnons d'infortune ! <br /> <br /> Cette course ne résume en rien ta très belle saison ! Tu auras ta revanche !!!<br /> <br /> <br /> <br /> encore merci pour ces moments partagés avec toi et je te souhaite le meilleur pour la suite ! <br /> <br /> <br /> <br /> Damien des 3Dtrail.
Publicité