Connaissez-vous le Nord? Pas celui qui fait peur à cause du temps... Celui situé du côté de Wissant, entre deux caps qui font l'histoire du trail de la côte d'Opale... Chaque début de septembre, depuis 7 ans a lieu l'un des plus beaux trails de France... Pour moi, le plus beau par ses paysages grandioses... Plus de 4000 partcipants cette année... 2009 fut ma première participation et je finissais second derrière un dénommé Thierry Breuil... Ouais! Apparemment un bon coureur... Non, un super coureur... Devenu depuis un ami...

Depuis, j'y retourne chaque année, sauf l'année de ma blessure stupide, qui m'empêcha de réaliser un rêve de sportif...

2013, 4ème participation et toujours le même objectif... Profiter un max de ce décor, jouer aux avant postes et tenter de titiller la meilleure place...

La préparation fut parsemée de quelques petits soucis, qui font que rien n'est facile de nos jours... N'empêche! Je serai présent, en essayant d'être sur la ligne de départ avec cette volonté de se battre...

Quid de l'été? 3 semaines aux Arcs en famille où j'ai pu faire un peu de dénivelé... Heu, disons près de 22000m+... 

Un mois d'août découpé en plusieurs parties: une reco/bloc à Wissant sur 3 jours pour semer des cailloux sur le parcours avec mes amis du Touquet, ainsi que Jérémy... Ah! déjà là celui-là...

Un séjour chez Mr Ricard en personne à Gap pour découvrir le parcours des France de trail... ça va valoir le détour...

Sans oublier un petit séjour fort sympathique au Touquet pour se faire dorloter à la Thalasso...

Voilà, ça approche... Malgré une dernière semaine un peu difficile avec la rentrée, des sensations un peu bizarre, à cause de la phase de jus qui n'est jamais évidente à gérer...

On fait comme on peut pour se bonifier...

Bon, les jours d'avant, j'avais trouvé mieux...

Samedi 7 septembre, vers 9 heures, nous prenons avec Sandrine la direction du Nord... La météo sera finalement très bonne... On fait une halte chez la famille Couronnel, pour féliciter comme il se doit Jérôme qui a réussi son défi de finir l'UTMB... Chapeau bas Monsieur... Sans oublier notre Juju et leurs deux enfants, dont Romain qui prépare activement le concours de pompier pro...

Un bon moment en leur compagnie, trop court comme d'hab car il faut repartir pour arriver à la présentation à 15h à Wissant...

On en a tout de même profité pour savourer un bon petit repas, accompagné d'un petit vin fort sympathique... Avis aux amateurs...

15 heures... Présentation de quelques athlètes présents dimanche sur le 62km... Séb Spehler, Jérém, Thierry, ainsi qu'un local habitué à un top 10 ici...

Direction l'hôtel où on va être accueillis comme des rois... à vous conseiller sans crainte... http://www.hoteldelabaiedewissant.com/

Thomas le responsable était vraiment très chaleureux...

On vide les quelques sacs... Heu, tout le brin!!! Une courte sieste alors que notre Dan arrive pour assiter Sandrine... Dan, c'est le chauffeur fou... lol

Toujours là quand il faut... Que ferait-on sans lui...

Quel duo avec Sandrine! Va faloir assurr demain...

19 heures... Profitant que Dan reparte sur Le Touquet, je me glisse avec lui pour qu'il me jette au gris nez... Par habitude, j'adore faire les 6 derniers km de la course... En plus, le soir, c'est magique... Le bruit de la mer... les falaises du blanc nez au loin... Cette immense plage qui apaise... Ces odeurs si caractéristiques de ce lieu... Bref! Un moment que je savoure toujours comme si c'était la première fois... 

Une petite demi-heure après, avec quelques pauses pour profiter du coucher de soleil, me voilà de retour à l'hôtel... Bon, pas trop envie de prép mon ravito du lendemain... Pas trop faim... Restons zen... Une nuit assez courte car réveillé à 5 heures... Direction le petit déjeuner où m'attend Thomas... Il m'a pris pour un fou...

J'y croise quelques bénévols de la course qui s'activent, ainsi que Franck, qui n'a pas dormi de la nuit... Il n'a pas arrêté de vérifier chaque recoin de la course, à l'affût d'une rubalise manquante... Bravo à toi, ainsi qu'à toute ton équipe... 

7 heures... ça s'accélère... Ma tenue de combat est prête... Les ravitos aussi, même si au dernier moment, je décide de changer un ravito... 

Dan arrive en boitant... Le duo est mal en point avec leurs genoux respectifs...

Suit Jérém... encore lui... qui déboule à l'hôtel pour se changer, et prép sa soupe...

Moi, je décolle pour un petit footing, histoire de me réveiller musculairement et ressentir mes ischios un peu raides...

Je n'arrive sur la plage que 5' avant le départ... Paysage magnifique... Ambiance de feu...

Un petit coucou à quelques amis... La bise de Juju... Un petit message à mon Dan... Hé oui, on y pense bien fort... 

Olivier nous mitraille avec son appareil...

ça sent le départ...

All in... Je m'élance assez vite pour ne pas être géner...

En tête dès le début, mais pas pour longtemps... Je temporise assez vite et m'amuse à aller de gauche à droite pour prendre le sable dur... Les 5 premiers km se font assez vite... Je me retrouve à une dizaine de mètres du groupe de tête... à mes côtés, il y a Boris, un ami de l'Oise, et Dominique Bordet, qui faudra surveiller... 7h5 à Belvès sur 100km, ça parle quand même...

Montée du blanc nez... Je reviens doucement sur le devant... Je me sens finalement très bien... bien concentré... Arrivé en haut, je me retrouve avec Thierry... Devant, je sens que Stéphane Bégaud veut prendre le rythme... La descente sur Sangate se fait gentiment... à plus de 15km/h quand même... PErsonne ne s'échappe devant... On se retrouve au pied de la montée des Noires Mottes à 7. La montée se fait tranquillement. Je suis surpris de rester dans le groupe, sans être obligé de forcer outre mesure... 

Au sommet, on attaque la descente et je laisse quelques mètres pour m'économiser... Première heure de course et tout se passe pour le mieux... Un petit gel pour éviter une petite faim...

Et c'est parti pour le sommet suivant...Le Mont Rôti... Je reviens sur la tête et ne cherche pas à doubler qui que ce soit... ça me permet d'observer mes adersaires... Bégaud est toujours en tête, suivi par Jérém...

Le sommet suivant, le Mont de Sombre, on va se le monter deux fois et à chaque fois, je reviens sur eux avant la fin de la montée... Le premier approche... Il ne reste qu'une descente pour l'atteindre... Je me permets de prendre la tête et j'accélère le rythme... histoire de réveiller le groupe... ça marche... Bégaud revient aussitôt et met une mine... ça y est, il s'enfuit... Personne ne cherche à le rattraper... Premier ravito... assez express... Changement de ceinture... Une banane et hop, on y go... Seuls Bégaud et Jérém repartent devant... Je monte le Mont De couple au train... Au sommet, nous ne sommes plus beaucoup devant... Bégaud mène et nous a mis un bon 200m... Je me retrouve avec Jérém, Thierry et Séb... Derrière, ça a laché... On entre dans une partie roulante et le rythme s'en ressent... On avoisine plus facilement le 15km/h... On arrive assez vite dans les dunes de Châtelet... On se retrouve au milieu des coureurs du 42km qu'il faut slalomer... 

à la sortie de celles-ci, Séb met une mine... Je me dis qu'il ne faut pas le laisser partir comme ça... Je me mets dans sa roue mais rapidement, je me dis qu'il va trop vite, si tôt... Je temporise et Thierry et Jérém reviennent... Pendant deux km, je ne prends pas le rythme, profitant pour reprendre un gel... Après 2km, je vois Spehler devant qui s'éloigne et je décide de durcir le rythme... Un peu trop peut-être à ce moment-là, mais bon, ça permet de limiter les écarts pour la suite.

Les km défilent... Entre 3'40 et 3'50 au km... On ne s'ennuie pas...

à 500m du second ravito, Thierry prend le rythme et arrive avec quelques mètres d'avance à la salle... à peine rentré qu'il resort aussitôt... Je me dépêche pour prendre ma banane et mon bidon, mais il m'a mis une centaine de mètres dans l'histoire... Jérém est juste devant moi et on ramasse Bégaud qui semble à la peine... Il ne repart du ravito qu'avec une petite fiole!!!

Les dunes de la Slack approchent... L'année dernère, j'avais souffert dedans... J'appréhende un peu mais je sens que je suis beaucoup mieux... Je ne marcherai pas cette année, limitant l'écart avec Jérém à 30" max... à la sortie, Thierry est devant à 1' et Spehler nous a mis plus de 4'... Il a fait l'effort dans les dunes, ce qui me semble une erreur... Arrivé sur la plage, je remonte doucment Jérém, négociant mieux les passages mous... En pus, les crampes arrivent pour lui... Au passage de la Slack, il est à l'arrêt et je le double...

Sur le digue, il reviendra et me repassera... Sur le coup, je ne réagis pas... Il reste encore 12 km...

Les jambes ne sont plus aussi dynamiques...

Non, pas comme ça... Elles restent plus longtemps au sol... lol

Allez, on s'accroche... Olivier est là sur la plage... Il me booste et ça me relance... Jérôme apparaît un peu plus loin et ça me fait bien plaisir...

Direction Audresselles et ses galets fuyants... dur, dur...

Jérém est juste devant... On traverse le village et c'est parti pour les falaises du cap gris nez... Je reprends un peu de rythme et stabilse l'écart... Olivier fait quelques mètres à mes côtés, avant que je n'arrive au cap... Là, y'a foule... Tous m'encouragent et ça me motive... Sandrine fait même quelques foulées avec moi... Elle s'accroche... Non, c'est moi qui essaie... Je relance sur le plat... Je ne suis pas Jeanne d'Arc mais j'entends mon ami et partenaire Ludo, de Sport 2000 qui m'encourage... Trop fort le Ludo... Il reste 6km... Comme hier... La fin approche, mais il ne faut pas s'endormir. Au bas du cap, j'aperçois Séb Spehler à la dérive... Il marche et encore, ça semble très dur... Je le reprends dans la dernière montée. Il reste 5km...

Je vois toujours Jérém devant mais je n'arrive pas à m'en approcher... ça y est, on se retrouve de nouveau sur la plage... Roulante celle-là... Je regarde ma montre... J'arrive à courir à près de 14km/h... ça semble un peu long quand même mais ça devient bon... Montée des marches en marchant car je retrouve des dizaines de coureurs d'une autre course... traversée de la digue...

virage à droite, gauche... ça y est, la ligne d'arrivée s'offre à moi... 3 ème place derrière Thierry et Jérém... C'est marrant, le matin, j'avais dit à Jérém que ce serait le podium dont je rêvais, sans penser à quelle ordre...

Content, très content... 

4ème particpation et 4ème podium... 2 fois second et 2 fois troisième... Je vais m'entraîner encore comme il faut pour tenter d'acquérir la place qu'il me manque...

Allez, pour finir, un grand merci à tous ceux qui me soutiennent, ainsi qu'à mon duo d'enfer qui a géré comme il se doit... Sans vous tous, tout celà ne serait pas possible...

Et j'allais oublier...

Une récup qui finit dans l'eau...

à défaut de finir sur un ...bâteau...

Et comme dirait un certain Ipso, il est temps d'aller se reposer...

Ça commence par une course poursuite pour obtenir notre train… Sandrine stressait bien plus que moi… On récupère nos billets à la borne et hop, on monte dans le train à 3’ près ! Pas mal pour un début…

Direction Millau pour un we que l’on espère agréable… côté météo, ce ne sera pas ce que l’on souhaitait… Pluie le samedi et froid sibérien le dimanche… On fera avec.

On arrive au domaine Saint Estève dans les temps… Une bonne nuit avant un samedi pour se mettre dans l’ambiance…

Visite au salon du trail évidemment… Je décide de me limiter à 1h30 max… Bon, je dépasserai de 15’…

Passage obligé chez mes partenaires : Zamst, Compressport (en compagnie de Régis ), GO2 ( avec Alain le big boss et Bran), Adidas (où forcément, on n’a pas pu résister, n’est-ce pas Sandrine)… Un p’tit coucou à Yanoo aussi… Sans oublier mon dossard quand même… Dan nous a rejoint ; la fine équipe est donc là à mes côtés. Ça me fait très plaisir d’avoir Sandrine à mes côtés pour cette course. Avant de partir, je revois aussi Daniel (encore) qui travaille pour Thyo. Ça me fait plaisir de le revoir et je pense que l’on se recontactera prochainement.

Le midi, direction la maison de Sabrina où on est accueilli comme des rois. Un grand merci à elle. Une vraie passionnée ! Elle a dévalisée les stands au salon… lol

L’après-midi passera très vite ; préparation des ravitos et de la tenue… ça approche…

En soirée, on se retrouvera avec tout le team pour partager le repas. Un bon moment convivial avant la course.

La nuit sera courte. Le sommeil est difficile. On se retrouve avec Thierry, Gilou et Sylvain pour le petit déjeuner à 2h du mat…

On en rigolerait presque à cette heure-là. On a l’air bien décontracté tous les 4…même si dans chacune de nos têtes, on a cette course à l’esprit…

4h30 du matin… Derniers préparatifs… Dan arrive au chalet…

Je choisis de partir avec un coupe vent car le vent souffle pas mal dehors… La frontale sur la tête, il est l’heure… On s’était donné rdv à 4h50 pour descendre ensemble, Thierry, Gilou, Sylvain et moi…

La ligne de départ est bien remplie… J’avais dit à Sandrine de venir voir ce départ : les frontales, le discours de Gilles Bertrand avec sa voix si atypique, la musique d’Era qui glace le corps, les fumigènes pour lâcher les fauves…

Un discours de Gilles toujours émouvant… ce vent à Pompidou… J’y penserai quand j’y serai…

5h15… c’est parti…

J’ai l’impression de ça part tranquille mais en fait, on avance pas mal… Entre 14 et 15km/h jusqu’au début de la côte… Je choisis de partir modérément. Comme toujours, le peloton est dense. Même les féminines envoient. Je rattrape les premières dans la côte seulement. Hé ben !

La montée de Carbassas se passera plutôt bien. Les jambes sont au rdv. Soyons patient. Peut-être ne le fallait-il pas !!!

Arrivé au sommet (un peu plus de 400m+ à monter quand même en moins de 3km), je relance aussitôt et je lâche les coureurs qui accompagnaient. Je me retrouve seul sur le plateau. Ici, c’est tout blanc et bien gelé. J’aperçois des frontales devant en bout de ligne droite. Je sais que sur cette partie, je vais revenir vers l’avant. Ça passera assez vite, concentré sur mon effort.  Grâce à ma frontale, je ne suis pas gêné sur mes appuis. Avant la descente sur Peyreleau, je reviens facilement sur Gilou et Stéphane Celle. Je prends le rythme sur la descente et on arrive groupés au premier ravito. Je prends le temps de changer de ceinture et repars sereinement. Je m’arrête aussitôt après pour aller aux toilettes. Quelques secondes de perdue et je me retrouve avec Thomas st Girons. Sur la montée qui suit, je me retrouve un peu bloqué et je sens que je perds du temps. Je profite d’une partie un peu plus large pour doubler 2,3 coureurs. Je relance un peu et seul St Girons me suit. Au sommet, je reprends mon rythme et en profite pour manger un peu. Passage à St Jean de Balme avant de bifurquer vers un nouveau chemin que l’on ne connaissait pas. Je reviens de nouveau sur Gilou et Stéphane. On commence à revenir dans les 30 premiers. Le second ravito est proche et je me sens toujours très bien.  Cette partie est assez roulante, sans difficulté. A Saint André, je m’arrête moins longtemps. Une banane et ça repart. Je remarque qu’il y a Killian Jornet au ravito. Sandrine ne le vera même pas… ahhhh !

C’est reparti et cette fois, Gilou est juste devant. Je ne ferai pas le yo-yo derrière. Stéphane a lâché. On se retrouve tous les deux en direction de Roquesaltes. On décide de s’aider jusqu’à la Roque et après, la course commencera vraiment.

Pour le moment, tout se passe bien. Dans la descente vers la Roque, on ne doit pas aller bien vite car derrière, ça revient sur nous. On accélère un peu pour reprendre du rythme. Le parcours a été modifié et on ne passe plus par Montméjean. C’est dommage car cette descente est plus souple et donc plus rapide. Elle me convient beaucoup mieux. On fait avec. Par endroit, c’est un peu glissant. En fait, dès que l’on redescend des plateaux, les températures remontent et le vent diminue. Il faut gérer ces changements. Arrivé à la Roque, j’en profite pour manger un peu pour affronter la suite. Passage du pont de la Dourbie. Phil Propage est là. Il y a pas mal de monde à cet endroit. Normal ! C’est un passage stratégique. Dès la fin du pont, on s’engage dans un monotrace qui monte direct. D’entrée, Gilou relance et je ne parviens pas à le suivre. J’ai  rapidement froid aux mains et les sensations, jusque là bonnes, changent subitement. Je ne parviens pas à réchauffer mes mains. JE fais la montée en marchant la plupart du temps. Je connais bien cette côte. Elle ne dure pas longtemps mais qu’est-ce qu’elle monte. En haut, je sais qu’il reste une courte distance avant Pierrefiche. J’arrive au ravitaillement un peu à plat. Je mange plus que prévu. Il ne fait pas très chaud et je sens que je vais passer une période difficile. Je repars tranquillement en sortant de la salle de ravitaillement. J’essaie de redonner du rythme… En vain… Je vais devoir laisser passer le coup de moins bien. Je sais aussi que je vais avoir un passage que je n’affectionne pas trop. Il va y avoir une bonne côte qui fait mal avant de longer la corniche qui domine la vallée de la Dourbie.

Je ne perds que 2,3 places malgré mon rythme très faible. Arrivé à Pompidou, je pense aux propos de gilles Bertrand. Le vent souffle assez fort. C’est parti pour une descente assez longue. Je me retrouve de nouveau avec un stéphanois, Stéphane Celle. Une journée avec des verts… ça donnera des idées pour la suite !

Je donne le rythme en descendant. Le sol ne ressemble pas à celui d’il y a trois semaines. Les appuis sont glissants. Je commence à me réchauffer un peu, mais je me sens pas au top. Arrivé juste au dessus de la Dourbie, je remange un peu, mais les forces ne sont plus trop présentes. Ça va être dure pour la suite. En plus, quand je m’aperçois que finalement, on fait la côte juste avant Massebiau, je prends un coup de bambou. Je parviens néanmoins à bien la monter en compagnie de Rémy Marcel que je rejoins pratiquement en haut. Par contre, je n’arrive pas à repartir en haut et à ce moment-là, je vais vivre un calvaire. Stéphane revient sur moi et me lâche aussitôt. Je descends comme je peux jusqu’à Massebiau. Passage du pont. Il y a foule. Je suis HS, en hypo grave !!!

JE commence la montée sur le Cade, mais mes forces me manquent… Comme on le dit souvent, je porte ma croix jusqu’au sommet. J’arrive, je ne sais comment au ravito, mais complètement vidé. Je mange tout ce que je trouve, sans réfléchir. A ce moment-là, je vois Damien, avec qui je vais finir la dernière section. Je la connais par cœur, et pour rien au monde, je n’arrêterai. Je dis à Sandrine que j’irai au bout pour elle et Dan, qui m’ont suivi toute la journée dans le froid. Un grand merci pour eux qui ont tout fait pour m’aider au mieux. En vain !

Je remets même une veste pour me réchauffer. Quelques minutes après, ça va un peu mieux et j’entame la fin du parcours. Il nous reste la montée sur le Poncho…

Malheureusement, pour couronner le tout, je me mets à saigner du nez. Il ne manquait plus que ça… Quelle journée de galère…

Arrivé au Pouncho, ça souffle fort.

On commence la descente jusqu’à la grotte du hibou.  Que de souvenirs ici. Cet été, on était venus avec les filles graver nos noms ici. Il ne reste que 2,3 km… on finit en déroulant un peu et on franchit la ligne après 8h5 d’effort…

Je vais beaucoup mieux qu’il y a deux heures. Nicolas Martin vient aussitôt me voir et m’annonce sa 4^ème place. JE comprends immédiatement que j’ai perdu ma 3^ème place du TTN. Je le félicite car il a fait un truc énorme…

Je me dirige vers Sandrine qui me semble beaucoup plus triste que moi sur le moment. Je réagirai plus tard.

Jérôme finit juste derrière moi. Bravo à lui. Quant à moi, je veux rentrer rapidement au chalet. Je suis forcément déçu. Quelques jours après, j’analyserai mieux a course…

Le retour chez nous sera assez long. On était vidés…

Un bilan assez négatif, même si je suis allé au bout de mon périple. Dès le lendemain, je me remets en question. Ça ne sert à rien de se morfondre. JE ne pense pas aux cross, mais bien à une autre course qui me vient en tête… la saison 2012 de trail n’est sûrement pas encore finie…

Et pour finir : un énorme merci à Sandrine qui a été comme d’hab irréprochable, à Dan qui a assuré les liaisons à merveille et à  tout ceux qui m’ont soutenu et qui me soutiennent, à ceux qui m’ont envoyé des messages de réconfort. Je ferai mieux à l’avenir... Ce ne sera pas difficile !!!lol

Et félicitations à Fabien qui remporte la course avec brio, ainsi qu’à tous les membres du Touquet qui sont finishers… Yesssss…

N’empêche ! Les Templiers demeureront une course unique et merveilleuse.

http://videos.arte.tv/fr/videos/sommes-nous-faits-pour-courir--6929882.html

Allez, détendez-vous... avant d'aller... courir...

La course à réussir... Donner tout... Ne rien regretter...

LE 9 septembre 2012, 7ème manche du TTN à Wissant... Direction le Nord... n'empêche! Tout ceux qui sont venus ici sont repartis avec le même constat: LE parcours n'est pasde tout repos... Et pourtant, c'est l'un des parcours que j'affectionne et qui me convient bien. Franck est un organisateur qui nous accueille merveilleusement. En plus, à cette période, je suis toujours bien, après un été montagnard, valonné, donc différent du reste de l'année... ça prouve bien qu'avec un peu plus de côtes, les progrès sont visibles...

Départ le samedi matin pour aller voir la famille Duhamel... Sandrine n'est pas de la partie, obligée d'aller travailler tout le week-end. Un soutien de moins, mais on va néanmoins s'accrocher.

Dan sera de la partie, m'apportant une aide précieuse lors des ravitaillements... Des souvenirs passés ressortiront ce week-end.

Rassemblement du team ce week-end: Thierry, Gilou, Sylvain, Benoit et Fiona m'accompagneront sur cette course; Benoit sur le 42km et tous les autres sur le 62.

Après avoir récupéré les clés de l'hôtel, je propose à Sylvain de lui montrer les 7 derniers km... Quand je pense que le lendemain, on se retrouvera tout les deux au même endroit, pour se disputer la victoire... Bon, le footing du samedi sera plus rapide que les 7 derniers km du dimanche... lol

On en profite pour savourer le paysage qui s'offre à nous... Et cette odeur iodée... J'adore... Les voyants semblent être au vert. Le mental est à 100%. Demain, il s'agira de faire une grosse course et terminer devant mes adversaires qui peuvent me barrer la route du podium au TTN.

Côté parcours, je le connais par coeur. Je connais le nom de chaque mont par coeur, ayant révisé avec l'équipe du Touquet début août. D'ailleurs, on avait passé un super we à travers ces deux caps.

La météo sera excellente, voir même un peu chaud... ça ne me dérange pas trop. On sera tous dans le même cas, et avec les chaleurs que j'ai rencontrées dans le Causse en août m'ont préparé à ça...

Après un repas sympa avec tout le team le samedi soir, hormis le fait qu'ils n'avaient plus de pâtes, plus de poulet, plus de pas grand chose... lol, il était temps de se poser un peu. Préparation des bidons pour le dimanche... Côté ravito, ce sera assez simple. Le protocole reste identique au Morbihan, qui me convient très bien.

Réveil à 5h45 quand même... L'envie est là... J'ai hâte... Avant celà, un p'tit déj à 4 avec Thierry, Gilou et Sylvain. Notre Gilou nous refait le coup de la baguette de ouf! ça fait plaisir de se retrouver tout les quatre comme ça, à 3 heures du départ. 

Un petit retour dans le lit pour se décontracter avant de se diriger vers le départ.

Je m'échaufferai un peu quand même, car ici, ça part vite et je veux être tout de suite opérationnel. Je repère aussi ce départ un peu spécial. Il faudra partir vite, éviter le sable mou, et éviter l'eau. 

Je revois quelques amis sur la ligne, que j'ai toujours plaisir à revoir: toute la bande du Touquet avec la mascotte Juju, mon Nono, Laurent, Fred, Guillaume, Manu et sa bande, ...

Je reste concentré à quelques minutes du départ... 

Après quelques minutes de retard, c'est parti pour une nouvelle aventure...

Un départ digne d'un cross... Avec Thierry, on appuie un peu pour prendre le sable dur. J'évite le couloir d'eau en pssant sur la droite après le piquet. Je perds quelques mètres, mais ça m'évite de mouiller mes pieds. C'est toujours ça...

ça part vite. 3'45 le premier km avec la partie de plage... on ne s'ennuie pas. Je me replace doucement. Devant, Thieery est chaud bouillant. Il n'a pas décidé d'attendre. Je ne m'affole pas. Je reste avec Benoit, Sylvain et Nico Martin, mon principal adversaire du jour. En haut du premier mont, Sylvain et Nico allument direct. Je les laisse s'amuser. De mon avis, envoyer dès le début en descent ese paie par la suite. Je m'arrête même un peu pour refaire mes lacets. Je reste tranquille. 

Après quelques bornes, on se retrouve dans le peloton avec le 17km... Quelques km pas top à zigzaguer... Je suis même un peu anxieux, de peur d'avoir loupé une bifurcation... Bilan de l'opération: j'arrive avec 1'40 de retard sur la tête au premier ravito. ça me rassure. Je pensai avoir perdu beaucoup plus. Je repars rapidement pour la seconde portion. Je sais ce qu'il me reste à faire jusqu'au Blanc Nez. Arrivé au dessus de Sangate, je commence à me sentir vraiment très bien. J'entame la descente à un bon rythme et reviens sur des coureurs du 31. Je rattraperai même le premier au blanc nez.

ça y est... En contre bas, je vois Thierry avec Sylvain. Nico a laché. C'est bon tout ça. Je prends un écart à Sangatte. 1'20... J'ai donc repris du temps sans avoir relancé franchement. Je fais une superbe montée du Blanc Nez où je reviens à une quarantaine de secondes de Nico. Je perds un peu de temps dans la descente qui suit en doublant à drite et à gauche. Ensuite, direction la plage que j'affectionne. Et là, j'emboîte le rythme. J'aperçois Nico et Thierry devant. Je suis à  15km/h jusqu'à Wissant. Je reprends Thierry qui s'est fait une entorse. Il insiste un peu, mais prendra la bonne décision en prévision des Templiers. 2 km après, on sort de Wissant, traverse la route, passage d'un fossé et direction les terres par la droite... Et là, j'aperçois Nico à 40'' et Sylvain à 1'20"... Cool.

Je me sens vraiment de mieux en mieux. Je remonte petit à petit Nico, sans chercher à faire la jonction rapidement. Je vois bien que son rythme est plus saccadé. Juste avant le second ravito, je le passe et arrive donc au ravito second. Sylvain est juste devant à 40". Une banane et c'est reparti. 

Je regarde ce que Dan m'a mis de bon dans ma ceinture... No comment. Il veut que je me sente léger... PAs mal le commentaire Dan, non...

A plusieurs reprises, on croise le buggy de l'organisation qui nous filme. Je leur dis que je suis tb et que je me sens bien. On a le temps et il faut mieux garder des forces pour les 20 derniers, avant deux passages dans les dunes.

Je grignotte mètre par mètre... à l'entrée des dunes, je ne suis plus qu'à 20". Mais bon, les dunes ont raison de moi... Un bon coup de chaud... J'ai faim... J'avance comme je peux... Je les connais bien et sais que dans ce sens-là, elles sont terribles. JE n'avance pas vite et n'aperçois plus Sylvain.

A la sortie, des mecs m'annoncent 5' mais en fait, je suis à 3' de Sylvain. Heureusement qu'il y en a qui prennent un chrono pour les écarts. Je viens de perdre 2'40 en 3km dedans. Et encore, ça me rassure...

Passage de la Slack... Olivier est là... J'ai repris un peu de temps sur Sylvain.

On ne sait jamais. J'attends patiemment le ravito. Il arrive au bon moment. Une banane, un demi litre d'eau au moins et un geltonik's plus... Faut reprendre des forces. Je repars donc après un petit arrêt d'une quinzaine de secondes. Je sais qu'on a rapidement une petite bosse dans un quartier qui fait un peu mal. Après, c'est un long faut plat jusqu'au bois. Je revois Sylvain devant qui se retourne. Je me sens enfin beaucoup mieux. Le rythme revient bien. On ne sait jamais. Sylvain ne doit pas être beaucoup mieux devant. A la sortie du bois, je le vois de nouveau devant. Il marche de temps en temps dans les bosses, alors que je continue à courir. Je pense revenir un peu, mais il doit y avoir quand même 3'. Je me retourne pour voir derrière et j'ai l'impression que Nico revient. En fait, je lui mettrai un peu plus de 7' sur le final.

Arrivé au gris nez, je sais ce qu'il me reste... ça me rappelle le footing de la veille. Je vois Sylvain dans la dernière grosse bosse. La veille, on avait parlé de cet endroit, en disant qu'ici, on pourrait voir les écarts avec l'arrière et se dire que l'on aurait environ 3'. C'était bien le cas. Je n elache néanmoins rien jusqu'à la plage. Mais arrivé sur celle-ci, ça devient dur. Je n'arrive pas à relancer et à trouver du sable dur. Je vois Sylvain à 600m devant. Il résite très bien et je suis hyper content pour lui. N'empêche! Comme je lui dirai à l'arrivée, j'aurai tout fait pour qu'il aille la chercher cette victoire, mais au pris d'une belle bagarre.

Allez, encore 2km... On remonte dans les dunes... Oh la la! Sylvain marche en y accédant. Je cours mais arrivé dedans, je suis scotché...

Et là, à ma grande surprise, je me fais manger par Moros... Je ne l'ai absolument pas vu. c'est dema faute. J'ai perdu facilement 1'30 sur la plage. Je n'arrivai plus à envoyer suffisamment.

Olivier et Dan sont là à m'encourager et à me féliciter de ma belle course.

Je finis en 5h1 à 2'52 de Sylvain. Hé ben, quelle course! J'ai tout donné. JE voulais tout faire pour finir devant Nico. Il finit 5, ce qui m'arrange pas mal.

Je repasse 3 au TTN et maintenant, c'est à lui, ainsi qu'à Thomas de faire le travail aux Templiers... Comme l'année dernière, je vais m'y rendre en étant 3ème au classement, mais disons que là, les écarts sont un peu plus en ma faveur. Mais bon, tout reste à faire. Je vais m'accrocher à cette place.

A l'arrivée, je suis bien HS... JE ne ferai pas grand chose pendant une heure... Des maux de ventre terribles... Gilou finira 7ème, en finissant aussi bien HS...

Quelle course... Place au repos bien mérité.

Et en avant les Templiers... J'ai déjà hâte...

Alors Franck, à quoi penses-tu en me voyant comme ça? lol

4 semaines entre les GVT et le Morbihan... Retrouver des sensationset être performant...

Après 8 jours cool, je repars à l'entraînement. Quelques footings cool, de la vma en nature, sans se prendre la tête avec les chronos. ça revient bien. 7 jours avant la course, un rappel de seuil sur la piste avec Guillaume. les chronos sont très bons, en restant facile.

Il ne reste plus qu'à dérouler la dernière semaine. Comme tous les ans, je pars le vendredi après le travail. Et comme souvent à Paris un vendredi, je bats mon record de lenteur en faisant à mon avis 3km en ... 1h30...

J'irai plus vite demain. J'arrive chez GO2 man, Bran, vers minuit... Bizarre! Il fait noir et tout le monde dort. Un p'tit gateau sport m'attend et j'en mange un bout... Forcément...

Une bonne nuit pour bien récupérer de la route. Réveillé assez tôt, mais tout est ok. Je sens que cette fois-ci, les jambes sont légères. Un p'tit déj avec Bran et sa fille qui prépare le bac français. Je me suis replongé dans les textes littéraires... AHHHHHHHH!!!

Allez, direction Vannes... Il fait beau, mais pas trop chaud. Temps idéal.

Prise du dossard et direction mon studio, au Ker Goh Len comme l'année dernière. Là-haut, je suis tranquille. Une petite sieste, préparation des ravitos avec Dan en personne. Petit jeu de minimaliste, avec le matériel obligatoire à avoir... 

17h... Il est temps de bouger un peu...

Arrivé à 17h30 au départ... Erik est présent, ainsi que Fabien Chartoire, Franck Mantel et mes petits vétérans Laurent et Fred...Fiona est là aussi et me fera encore bien rire. Quel talent!!! lol

Je retrouve aussi tous mes amis du Touquet, venus en force. ça fait plaisir de les revoir, avec la mascotte Juliette.

18 heures pétantes... C'est le départ. Ici, ça part toujours vite, très vite, trop vite...

Chartoire prend la tête et hop, c'est parti à près de 17km/h. Je temporise le départ et reste à 15/20m du duo formé avec Erik. Moins de 2km d'effectué et un signaleur nous indique la direction sur la route alors que j'aperçois de la rubalise à droite. On l'écoute, disciplinés comme on est. Je ralentis néanmoins un peu. Devant, ils commencent aussi à temporiser, se retourner. ça sent déjà le roussi. On entend des voix par derrière. Allez, ça commence bien. Demi tour. Que fait-on? On aperçoit le peloton sur notre gauche en file indienne. En un rien de temps, on choisit tous la forêt en plein azimut. Du vrai hors piste!!! On se retrouve aux alentours de la 50ème place au moins sur un single. Chartoire ne temporise pas et envoie direct la machine. J'ai plus de mal à me faufiler entre les coureurs et préfère ne pas faire le c.. et se tordre une cheville. J'en profite pour faire un p'tit coucou à des amis du Touquet. Avec Erik, on se retrouve à un moment devant une marche à sauter et ça nous fait tout drôle. Un saut de plus de 50cm en contre bas...ça passe quand même. Après 500m de slaloms et relances, je me repositionne 3ème. Devant, ils m'ont mis au moins 150m et à les voir, ça envoie. Je reste zen, même si ça pourrait être mieux. Je me retrouve avec Franck Mantel. Je le suis un peu, même un peu trop et on se fait un léger détour dans du marécage bien dense... Histoire de...

Quelques km après, en reprenant la route, je le passe et prends mon rythme. Aussitôt, il décroche. Devant, ça ne se calme toujours pas. Je ne m'endors pourtant pas car je tourne mes km entre 3'30 et 4' sur les portions très roulantes, ratrappant le temps perdu au début. Passage en 39'10 au 10ème km... Hé ben! y'en a qui vont souffrir dans 2 heures...

Les km défilent et le premier ravito approche. Je ne m'arrête quasiment pas. Juste le temps de prendre un bidon d'eau. Dan m'annonce plus de 2' de retard. Hé ben! On leur a dit devant qu'il y avait 56km???

Je passe en 1h23 au 20ème km... et l'écart augmente toujours. Derrière, je ne sais pas où ça en est. Aprsè la course, Franck me dira qu'il me voyait toujours en visu.

Jusqu'au ravito suivant, on traverse désormais des sentiers plus techniques et usant. Quelques marches à descendre et à monter, des singles serpentés à gogo... Le rythme change. Passage en 2h au 30ème km.

Le second ravito approche. Je vais avoir des écarts. Hé ben! Plus de 4'... Je me dis néanmoins que dans l'heure qui suit, ça va changer un peu devant. Et c'est effectivement le cas. Alors que je commençais à me dire que rentrer sur eux sera difficile, plusieurs coureurs de l'ultra me disent qu'il y a un des deux coureurs qui commence à flancher... C'est Chartoire. ça me relance aussitôt. Au 38ème, juste avant le 3ème ravito, on m'annonce qu'il est juste devant à moins de 30". Cool!

J'arrive au ravito. Petit arrêt car on se fait poinçonner... no comment! Dan me dit que je suis second! bizarre. Il a sûrement zappée un single. C'est vrai qu'ici, il faut toujours être vigilent. Je commence à le connaître ce parcours et par rapport à l'année dernière, c'est beaucoup plus simple de jour.

Et Erik, où en est-il?

Moins de 5'. Il ne me reprend plus de temps alors que j'avais l'impression de ne plus avancer.

ça me remotive car sait-on jamais. Il reste un petit 15km...

Je commence néanmoins à être un peu entamé... Allez, encore 8km... Pas d'écart avec Erik, ni avec l'arrière. Je me rappelle bien de la fin, même si il y a un an, il était 2h du mat...

Dans une partie sinueuse, je me retourne pour voir s'il y a quelqu'un... Et j'aperçois Franck Mantel, avançant comme un malade... Oh Romu, fait te réveiller.

Je relance aussitôt et j'arrive à reprendre un rythme de près de 15km/h...

Il est revenu jusqu'à 38" de moi. Je n'ai plus le choix. Regarder devant et me booster.

Encore 5km... Le tour de la petite île... J'aperçois Eik qui en sort... Il m'a l'air bien entamé. Il me demande s'il y a un coureur entre nous deux. Le fait de lui dire non le rassure je pense. J'ai aux alentours de 800m de retard sur lui et en 4km, ça risque d'être dur... lol

Je passe le dernier contrôle et me remets en marche. Je me retourne uniquement arrivé dans l'allée du port. Personne en vue. Finalement, avec mon accélération, je lui aurai remis plus de 4' sur la fin. Je finis plutôt bien en 4h tout ront à moins de 4' d'Erik.

Une belle course au final. Très satisfait de ma court. 57km au compteur au bout.

Derrière, Franck finit 3 devant Laurent, Chartoire, Fred et Florent...

Direction le ravito où l'on va rester un bon moment. On se retrouve avec le trio de vétéran (Laurent, Fred et Florent), ainsi que Fiona (qui forcément nous a bien fait rire), Dan et d'autres coureurs bien sympathiques...

Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre la remise des prix qui n'a lieu que le lendemain aux alentours de midi.

Avec cette course, je fais pas mal de points au TTN et prends même la tête... Bon, faut être réaliste... Après la 6000d, ça va changer...

En attendant, bonnes vacances à tous...

Et direction l'Opale maintenant... On arrive Franck...

Après une période de semi-repos pour bien récupérer de l'éco-trail, il s'agissait de reprendre les bonnes habitudes pour aborder les prochaines courses au mieux...

Retour à la VMA, au seuil et aux séances trail... L'objectif sera de bien négocier les GVT et le Morbihan...

Avant les GVT, on partira en famille du côté d'Ambazac, histoire de s'imprégner du site... Un hébergement top, plutôt british... Mais un temps de M....

On se trouve un gîte avec une belle piscine et dehors, il fait à peine 15°...

Le seul jour où il fait super beau, je croise un runner et on se fait une belle sortie de plus de 35km... Ah, c'est clair, il m'a montré les recoins de chez lui, le Petit...

Au retour de ce séjour, forcément, il ne fait toujours pas beau... Je me rends à la Maizonnaise pour un trail de 38km... Avec le temps des ces derniers jours, je 'attends à salir un peu mes XT... C'est peu dire... Malgré la semaine avec bornus et jardinage, je m'en sors plutôt très bien. J'ai de très bonnes sensations et je remporte la course à 14km/h de moyenne. Les jambes tournaient bien et c'était de bonne augure pour les GVT... Il ne restait plus qu'à bien gérer les deux dernières semaines.

Je participe à la fontrail 10 jours avant les gendarmes (un 25km pour la lutte contre le cancer). Et pour changer, un parcours dantesque: de la boue à gogo, des chemins gorgés et retournés par les sangliers. Je ne prends pas de risque sur cette course et l'emporte en lachant Nico sur la fin. Il a du potentiel le petit. Il sera à l'Opale sur le 42km.

MAlheureusement, la semaine avant de descendre sur Ambazac, je ne suis pas au top. De la fatigue qui reste... Pas mal de boulot et malgré les entraînements light, je suis un peu pessimiste pour dimanche. N'empêche! On va s'accrocher du mieux possible. En plus, les GVT, c'est the course ADIDAS, avec quasi tout le team au complet... On va voir du orange à gogo...

On descend tranquillemnt le samedi matin en voiture. Sandrine est là; cool, ainsi que nos amis Val et VC, accompagnés de Dodo.

Arrivé sur le site, je me rappelle tout de suite de cette ambiance de fou ici. L'après midi passera vite, même si on a attendu un peu avant de monter sur le podium pour la présentation. Après, on se fait un petit briefing avec Olivier et la tribu. Carte, ravito,etc...

J'apprends que l'on peut être ravitaillé plus que deux fois. ça change tout, mais avec cette région parsemée de petites routes, pas évident de trouver chaque lieu... Il est 19h... Je n'ai pas fait de footing... Je le zappe et préfère trouver quelques points de ravitaillement. Heureusement, en étant venu il y a trois semaines, on se repère vite. On en ciblera trois, même si j'aurai préféré en avoir plus.

retour au gîte... Un bon repas et hop au lit...

Le dimanche, lever tôt pour moi car la course démarre à 8 heures...

Hébergés à moins de 2 km du départ, c'est bien cool. Un petit échauffement de quelques minutes et direction la ligne de départ... Ici, c'est grandiose avec un départ accompagnés des chevaux de la garde républicaine.

Il y a du beau monde au départ, comme c'est devenu l'habitude sur les manches du TTN... Thierry, Sylvain, Gilou, Fabien, Chartoire, Nicolas Martin, Thomas saint Girons, et les copains vétérancs: Laurent et Frédéric entre autres... Bref, on va pas d'ennuyer... Enfin, j'espère...

Le départ se fait plutôt calmement. Le groupe se forme assez vite. On est à 6 devant. Les sensations ne sont pas encore top. On suit et on verra. Les 10 premiers km passent vite et suite à un passage un peu étroit, en file indienne, je suis un peu décroché du groupe. Je me retrouve avec Emmanuel (Dufossé) un petit instant avant de relancer pour rentrer dans le groupe. Je reprends les 30" de perdu avant d'arriver au ravito du 20/21ème. Je viens de passer Fabien qui reste zen, ainsi que Nicolas Martin. Je me retrouve avec Sylvain au ravito. Juste devant nous, il y a Thierry et Chartoire. Ravito express. Sylvain repart comme une balle. Je ne le reverrai plus.N'ayant pas prévu d'autres ravitos avant le 40ème, je repars avec un camel. Je me sens tout de suite trop lourd. Je tente de prendre mon rythme mais je sens que ça ne répond pas au mieux. Après quelques km, Fabien et Nico me reprennent. Je prends mon rythme, en espérant que ça reparte rapidement. En fait, je commence mon chemin de croix. Thomas St Girons me reprendra vite et je ne pourrai le suivre. Désormais, il faut avancer comme on peut. Je reconnais le parcours. JE me dis qu'au rythme où je vais, ça va revenir de l'arrière. Hé ben non! personne ne reviendra jusqu'à l'arrivée. Et pourtant, je faisai tous les raidillons en marchant et relançais sur le plat et les descentes.

Et quand je vois les écarts à l'arrivée, je me dis que je m'en sors plutôt très bien.

la fin parcours sera tout de même très  longue. Je m'accrocherai quand même et les moments où je voyais Sandrine, Val et JC me faisiaent du bien. Merci à vous 3 pour l'assistance au top, même si moi, je n'y étais pas, au top.

Je finis 6ème au final. Fabien remporte la course devant Sylvain et Nicolas Martin. Thierry, longtemps devant, termine 5ème au courage.

Satisfait d'avoir été au bout, même si j'espérais beaucoup mieux, au vu de ma forme il y a deux semaines. Ce n'est que partie remise.

Un peu de repos pour retrouver du pep's en direction le Morbihan, mon jardin...

Un défi à relever...

L'eco trail de Paris commence en 2010... Un 50km où je découvre un parcours que j'affectionne, malgré les bosses qui cassent le rythme. Une victoire en 3h10... Un an après, je me lance le défi de faire le 80km... Un échec au bout du compte, à cause de plein de choses... On remet tout à zéro et on y retourne...

Fin 2011, mon entraîneur ne pense pas à l'éco trail. Je lui en parle tout de même et lui dis que j'ai envie de retenter l'aventure. On ne peut rester sur des échecs.

C'est donc reparti pour une prép., un peu changée par rapport à l'année dernière. Je stoppe les cross assez tôt pour ne pas jouer deux rôles à la fois. Ce fut dur mais je m'y tenais. 

Ce n'est qu'à partir de Gruissan que les sensations revinrent réellement. Gruissan m'a servi de reprise, pour reprendre des repères.

Par la suite, je n'avais qu'une idée en tête: aller à la tour Eiffel...

3 très bonnes semaines d'entraînement avant de couper un peu pour faire du jus...

Cette année, Sandrine m'accompagnera de nouveau pour cette course. Ce n'est pas évident avec son travail de venir sur ces courses, mais là, elle a réussi à se libérer et sa présence sera importante pour moi. Il y aura aussi Dan, qui ne loupera pour rien cette épreuve. 

J'y retrouverai aussi une bonne partie du team, orchestré par le team manager Olivier Guy.

On ne partira sur Paris que le samedi matin. Dan nous prendra à la gare pour aller préparer les ravitaillements chez lui. Evidemment, je monopoliserai toute sa salle à manger.

Vers 10h30, on décolle enfin pour St Quentin en Yvelines, afin d'arriver une heure avant.

A notre arrivée, on sent l'engouement autour de cette ligne de départ. Il fait très beau, très chaud même. Il y a du beau monde aujourd'hui. N'empêche! On se fortifie avec la concurrence.

Quelques minutes de footing avec Antoine, juste histoire de dire qu'on va courir... lol.

Direction la ligne de départ... Un p'tit coucou à Franck, à Olivier et à Fabrice: 3 personnes qui ont participé à des sorties en ma compagnie. Je tenais à les voir avec la course. Je reste assez discret et me concentre sur ce qui va m'attendre. Je vais voir mes compères qui finissent leurs échauffement. Une petite photo du team...

ça y est, on y arrive...

Après une minute de silence, le départ est donné. Comme toujours ici, ça part vite, très vite même pour un 80km.

3'49 au premier km... idem au second. La course est lancée. On se retrouve une quinzaine devant. Thierry me lance quelques mots sur la course à venir. Je suis le rythme sans trop de soucis. Je me suis préparé à ce début de course rapide. Le but est de suivre, sans faire d'effort de trop. A mes côtés, je sens que des coureurs tapent dedans pour tenir le rythme.

Après 10km (39'10 quand même), on arrive dans une petite cité... La tête de course nous emmène dans des escaliers et on débouche... sur un cul de sac... Demi tour. Les premiers se retrouvent dernier. ça a pour effet de rendre certains coureurs très nerveux et on se retrouve en relance constante. Qu'ont ils à réagir comme ça. Sans vraiment sans rendre compte, Erik a pris les devant et compte quelques mètres d'avance. Personne n'y va. Derrière, c'est Thierry qui remonte pour prendre le rythme à son compte. Je temporise un peu car je vois que ça va vite. On est passé de 3'50 à moins de 3'35''... Il va y avoir des ''morts''...

Je ferai quelques km à une cinquantaine de mètres du groupe formé par Thierry, Sylvain, Fabien et Manu gault.

A la faveur d'une bonne petite côte, je reviendrai dans le groupe, ce qui m'arrange bien. En effet, je voulais arriver au ravito ave ceux.

Le premier ravito arrivera au km 22,4km... Moins de une heure trente pour y parvenir. Quelques mètres avant, je perds mon dossard et la puce explose au sol. ça commence bien. Adieu le live pour mes suiveurs. 

Je rentre dans le sas. C'est assez tendu pour tout le monde. Je mets mon camel; Dan met mon matériel dans le sac et Sandrine me donne ma banane. Je repars quelques mètres derrière Thierry et Sylvain, mais je rentre aussitôt sur eux. En fait, personne ne veut prendre le rythme. Surprenant! Ils envoient à plus de 15km/h pendant plus de 20km et là, c'est footing lent...

Juste après, on débouche sur une bonne côte. Personne ne relance franchement. Ce n'est qu'arrivé en haut que Thierry prend les choses en main; en jambes plutôt. Je suis le groupe et seul Manu Gault l'accroche. Je me retrouve derrière Fabien, et à ma surprise, Sylvain décroche. Plus tard, il me dira qu'il était carbo...

La course commence maintenant. ça va vite dès que c'est roulant.

Je suis un peu décroché mais je sais que cette jonction jusqu'à Chaville est longue et difficile. Il faut bien la gérer.

Les km défilent assez vite tout de même. Je me ravitaille bien. Beaucoup d'eau gazeuse en fait, et un peu de solide.

Derrière, j'aperçois un coureur qui n'est pas trop loin. Il s'agit en fait d'Olivier Lejeune, avec qui je ferai pas mal de km par la suite. Je ne le connaissais que de nom, mais c'est un très bon coureur, comme en témoigne sa 11ème place aux Templiers et sa 5ème à la Saintélyon.

Bientôt, je reverai Sandrine et Dan vers le km 34. Lors des entraînements, on avait bien repéré ce lieu. Facile d'accès en plus. Ils m'annoncent les écarts et je les rassure sur mon état. Contrairement à l'année dernière au même lieu, je suis serein et gère au mieux. Je demande où en est Thierry devant. La réponse n'est pas très rassurante.

Olivier Lejeune me reprendra, malgré ma bonne allure. Aussitôt, je le suis et maintiens le rythme. Ce n'est pas aujourd'hui que je lacherai.

Les km s'enchaînent plutôt bien. A proximité de l'observatoire, le parcours est quelque peu modifié par rapport aux années précédentes.

On a le droit à une succession de marches qui font assez mal aux jambes. En plus, avec cette chaleur, ça ne soulage pas l'organisme.

Dan m'attend non loin de la côte des gardes. Il a des écarts et à le connaître, il m'observe pour se faire une idée de mon état. Malgré la fatigue qui commence à pointer son nez, je suis toujours concentré. Je connais bien ce qui m'attend, ce qui me rassure. Dans le parc, on arrive à la zone de contrôle des sacs. Je suis assez zen et rigole avec Mister Yanoo qui prend des photos. Je repars assez bien et poursuis mon chemin. J'ai laché Olivier Lejeune et j'arrive à relancer l'allure.

A quelques km du ravito, sur la partie bosselée, je vois qu'un coureur revient sur moi. Il s'agit de St Giron, qui est parti à son rythme et me semble plutôt pas mal.

Il me passera à 1km du ravito.

Juste en bas de la côte qui mène à celui-ci, je tombe sur Olivier et... Thierry. Il est mal en point, fatigué, épuisé. Il me fait le point sur la course. Des mots courts, mais précis. Je suis peiné pour lui à ce moment-là. Je vois dans ces yeux qu'il est dépité. Courage mon Petit.

Je rentre dans le sas où m'attend Sandrine et Dan. Comparé à l'année dernière, je suis plus lucide. Sandrine me lance quelques mots; je l'écoute, mange ma banane, refuse du coca qui je ne supporte pas. Dans ma tête, je veux repartir. Même si ça fait le plus grand bien de voir des personnes proches. ça rebooste.

Je sors du sas et poursuis mon chemin. Grâce à mon ravito express, je repasse devant St Giron mais pas pour longtemps. A la prohaine côte; l'une des plus dures, il reviendra sur moi. Je temporiserai un peu, permettant à Olivier Lejeune de revenir. Je m'accrocherai à lui. St Giron a creusé un bon écart devant. Maintenant, il faut s'accrocher.

Attendre Marne la Coquette où il sera temps de tout lacher. J'aperçois la propriété de l'Emir et je relance, comme à la reco 3 semaines avant. Lejeune lache petit à petit. J'arrive à reprendre un rythme à 14km/h. Le parc de St Cloud passera très vite. Le dernier ravito approche. Passage sur la route, virage à gauche, longue ligne droite... Olivier Guy est là, avec sa caméra. Il me suit sur quelques mètres. J'arrive au ravito. Il y a du monde, mais je suis du genre assez pressé. Changement de sac. Je repars avec la sac adidas , juste rempli du matériel obligatoire, et de 4 fioles d'eau. Descente sur les quais. Je relance un peu trop vite. Plus de 16km/h dans cette descente.

Les quais sont là. Encore 9 km à parcourir. Une image dans ma tête: la Tour Eiffel.

Je revois Sandrine et Dan sur le bord. Que ça fait du bien. Ne rien lacher. Avancer. Je tourne en 4'20 et 4'35 au km. Antoine m'accompagnera quelques mètres pour me booster. Merci à lui pour ces encouragements. En passant, je refuse même son coca, lui disant que l'assistance est interdite. 

Entrée dans le pars d'Issy. Slalom entre les parisiens, les poussettes, les chiens.

Je relance un peu. Encore 5km. 

Ensuite, on longe la route... Pas top, mais bon, faut y aller.

ça approche... Derniers efforts... L'allée des cygnes.

ça sent bon les marches de la tour Eiffel. Derrière, ça ne revient pas, malgré un finish de ouf de Fréd Lejeune.

Encore un km. Un cycliste m'ouvre la route, pour annoncer mon arrivée. 

Derniers instants sur les quais... Remontée par les marches... Sifflets... Traversée de l'avenue. Passage à proximit du podium...

Arrêt quelques instants pour vérifier mon sac... Sécurité oblige...

Les marches... yes...

ça passera hyper vite... Encore quelques mètres, avant la délivrance... Et là-haut, génial, Sandrine est là. Elle est parvenue à monter, malgré son angoisse. Que ça fait du bien de la voir là. Dan aussi est présent. Satisfait de me voir là. Que de souvenirs surgissent.

Je suis enfin arrivé tout là-haut...

Moment d'émotions fortes... avant de passer au controle anti dopage... ça va être long, long...

descendre de la Tour Eiffel, aller au contrôle, attendre que tous passent... Tout ça en étant dans un état pas top... Une déshydratation, qui me rend très mal... Je veux m'allonger, boire, mais rien ne passe. Je passe les détails. JE ne pense qu'à une chose. Aller à l'hôtel, prendre une douche et m'allonger... Mais non, faudra attendre très longtemps... On n'arrivera à l'hôtel, ou plutôt dans la chambre, qu'à 23h15!!!

Ah oui, quand même...

Enfin, je l'ai fait... Yes... Et tout ça grâce à Sandrine et Dan, ainsi qu'à tout ceux qui m'ont aidé et m'aident dans mes projets...

Place à la récup.

Avant de repartir pour de nouvelles aventures, car il va falloir se remettre au travail.

L'Ice trail, premier trail de l'année, pour se mettre dans le bain... de boue...

Quel engouement pour participer à ce trail... près de 2000 participants sur le 15 et 30km...

Une épreuve incontournable pour la région parisienne... 30km de prévu et 800m+

Une bonne course pour voir où on en est. Je sais qu'Antoine, du team outdoor, sera présent. Ce sera sympa de la revoir.

Après, ce sera le flou. Sur Paris, il y a de très bons coureurs et sur un 30km, il faut toujours se méfier. Le but du jour est de bosser et de faire des km.

Arrivé sur place, c'est la cohue... Difficile de trouver une place... Je me retrouve à plus d'un km du départ... Dan parvient néanmoins à me rejoindre dans les temps. Juste le temps de prendre le dossard et de se préparer avant de rejoindre le départ... 

Vu la pluie tombée ces dernières semaines, on risque de se faire une bonne thalasso...

Après un bon 1/4 h de retard pour donner le départ, on s'élance sur une jolie allée avec vue sur un château...

ça démarre à plus de 15km/h... Dès que l'on rentre sur le chemin, c'est la soupe au sol... yes...

On se retrouve à une bonne dizaine devant. ça avance plutôt vite. Aux alentours de 3'45'' au km de moyenne. Faut dire que c'est un faux plat descendant... qu'il faudra remonter à la fin, mais ça, je m'en rendrai compte au retour.

Première épingle et première montée en forêt... Feuilles, bois mort... 

ça avance toujours bien, et vu que je ne connais pas trop le parcours, je reste dans le groupe.

ça monte, ça descend sec... ça remonte, ça redescend... jamais des portions longues mais pas mal cassantes. Je ne prends pas trop de risque et préfère observer ce qui se passe autour... En plus, on tourne à plus de 14,5km/h donc ça peut aller avec ce sol boueux...

Par moment, on coupe franchement le bois et là, c'est l'aventure... Seul, ça peut aller, mais bon, là, on est à 8. Et personne ne lâche... A tour de rôle, ça change de leader. Je me sens plutôt bien, mais quand je vois qu'à chaque fois qu'un coureur mène, il est souvent stoppé dès que le parcours change de direction. Il cherche les peintures et on revient sur lui. Sur les parties roulantes, je reviens devant et tente de relancer pour voir comment ça réagit. ça s'étire mais ça s'accroche. Par moment, certains chutent en prenant quelques risques inutiles.

Quant à moi, j'aime bien la boue et arrive bien à la dompter. J'arrive à faire l'effort là où c'est facile et attends patiemment quand c'est collant et gras. Je me retrouve même à des moments à une trentaine de mètres derrière les premiers.

Les km défilent et je suis souvent avec Antoine, que je trouve très bien en jambes. Ce serait bien si on pouvait se retrouver devant. 

Le seul ravito approche et des spectateurs nous l'annoncent à moins d'un km. Juste avant, il y a une grosse bosse sur 20 mètres et j'en profite pour appuyer un peu et relancer en haut. Je prends aussitôt 10/15 mètres. Malheureusement, je glisse juste après mais repars très vite. J'arrive avec quelques mètres d'avance au ravito où m'attend Dan. Ravito express!!! ou presque. Ma banane tombe... Je la ramasse et relance aussitôt. Après la course, Dan me dira qu'il avait senti que c'était assez électrique. Au même moment, ma casquette tombe. Je fais demi tour pour la ramasser. Merci Hicham de l'avoir ramassée...

ça descend aussitôt après et j'appuie un peu pour revenir sur le premier. Antoine tente de me suivre. Dès que je rentre sur Hicham, involontairement, il me fait chuter. Je fais une culbute de ouf... Je me relève après quelques secondes et Antoine se retourne pour voir comment je suis. Quant à Hicham, même pas... Il a relancé. Yes, the man...

C'est pas grave, je repars de plus belle et reprends Antoine. Ensuite, Hicham tombe à son tour et je le dépasse sans hésiter. Je sais que l'on arrive dans un long faux plat boueux.

Et là ,c'est le moment pour durcir la course. Il reste environ 6/7 km... J'appuie dans la boue et je me fais deux bons km à 3'30...

Derrière, je sens que ça lâche. Il ne reste plus qu'à tenir un bon rythme. On reprend les coureurs du 15km; L'avantage, c'est que je n'ai pas à me poser de questions sur le chemin à emprunter... Par contre, c'est slalom à gogo. Je reprends Malou de CJC, qui m'encourage à donf... Merci Malou et quel exemple de plaisir à la voir courir.

Allez, encore 3km et une belle côte. Tout le monde marche, mais je tiens un bon rythme en courant. Je me faufile sur les côtés et appuie. Comme en cross. Arrivé en haut, il reste un long faux plat... Il est interminable mais les jambes tiennent. Tous les voyants sont au vert.

Encore un bon km dans l'allée du départ. Je me retourne mais avec tous ces trailers, je ne vois rien. Je me dis qu'avec le rythme imprimé, j'ai dû faire le trou tout de même, mais sait-on jamais.

Je finis en 2h15 avec un peu plus d'une minute d'avance. Uns sacrée course. Un maxi cross avec de très bons coureurs. 

31,3km en tout et 700m+... A 14km/h de moyenne, ce qui est très encourageant.

Une bien belle épreuve que je suis content d'avoir remporté. Une petite récup avec Dan au stand ravito, puis avec Fabrice, qui a bien flingué ses manchettes...lol.

Un week-end au pays des loups...

Dernier week-end avant mon premier trail de l'année, et deux séances importantes à faire...

La première, une séance de seuil: Pour ne pas se retrouver tout seul à tourner en rond, j'ai pris la direction de Laon, afin de participer au cross des loups... 

Ce cross est un rendez-vous quasi incontournable pour moi... 9ème édition et ... 9ème participation...

Alain, l'un des organisateurs m'avait incité à revenir lors de la corrida de Betheny...

Alors, pourquoi pas effectuer la séance de seuil sur ce parcours...

En arrivant là haut, je savais que je n'avais pas les jambes hyper fraîches avec les séances de la semaine...

ça se passera tout de même assez bien, avec un rythme assez soutenu durant ces 6,700km...

Après être resté un tour avec Xavier Grandpierre, j'ai relancé pour prendre mon rythme.

Je remporte ma 7ème victoire sur cette épreuve... Et comme toujours, très content d'y avoir participé... J'ai pas mal de souvenirs là haut; la première édition surtout: il avait neigé toute la journée et j'avais mis 2h30 pour y aller au lieu d'une heure habituellement...

Aussitôt la course finie, je suis retourné à la voiture et hop, un petit 3km au seuil pour finir la séance prévue à 3'20" au km...

Et le lendemain, pour cloturer la semaine, c'était direction la sablière pour une belle séance trail, histoire de reprendre des sensations sur du plus long...

Dimanche prochain, j'irai à l'ice trail en région parisienne: un 30km avec 800m+... Les inscriptions sont closes, avec en tout 1700 inscriptions.

Et sûrement pas mal de boue pour les shoes...

Championnat de la Marne de cross... Acte 3...

Une saison hivernale un peu spéciale...vraiment spéciale...

Essayer de se faire plaisir; courir, retrouver des sensations, garder la forme...

La saison de cross sera courte... Après un cross pour commencer l'hiver (enfin, l'automne), et le cross national de Reims, il ne restait plus que le championnat de la Marne à Epernay...

J'y allais sans pression. Un titre à défendre néanmoins, et même un double titre... Je ne savais pas trop où j'en étais. J'ai envie de faire des courses, mais les sensations sont mitigées à l'entraînement. Les séances passent très bien. J'arrive par exemple à enchaîner des 500m en 1'23/1'24'' au train...Au seuil, ça roule toujours pas mal. Par contre, peu de sensation lors des footings. La météo n'aide pas en plus. Soit il pleut, soit je me retrouve sur des chemins lourds... 

Heureusement, lors des compétitions auxquelles j'ai participées, je retrouvais de bonnes sensations et de la vitesse.

Un terrain de cross un peu jourd pour ce championnat; par rapport à 2010, ils avaient aussi ajouté quelques petites bosses en S, style terrain de cross, histoire de casser le rythme.

Après un échauffement vraiment tranquille, il était l'heure de prendre le départ... 

Un départ cool pour moi; je laisse les autres mener pendant 200m. ça ne va pas très vite. Personne ne veut lancer la course.

Je me replace devant, mais sans imposer le rythme. Le premier petit tour est très groupé. Je relance un peu sur 100m et temporise. On se retrouve une petite dizaine. Commencent alors les grandes boucles et ces petites bosses. Youssef prend la tête mais n'accélère pas franchement. J'entends Gilles qui me dit que je ne dois pas rester sur un faux rythme. Dès que le sol redevient dur, je relance violemment sur plus d'un km. Après la course, je verrai que ce km sera fait en moins de 3'04''. Derrière, ça explose. Seul Christopher suit à quelques mètres. On avait discuté il y a quelques jours d'une éventuelle entente.

Derrière lui, le trou se fait. Florent s'accroche, ainsi que Simon, moins à l'aise que les années précédentes.

Je temporise pour faire le rythme à Chris. Il ne parvient néanmoins pas à rentrer. Au fil des km, on creuse des écarts très importants. 

A un tour de la fin, Gilles me lance que je peux appuyer encore, qu'il faut que je me fasse plaisir.

Chris s'accroche, mais les mètres s'aggrandissent.

Arrivé à moins d'un km de l'arrivée, je sais que ça ne reviendra pas. Je déroule et ralentis même en rentrant dans le stade pour saluer Chris, tout content d'être second et champion espoir. Sa saison s'annonce pour le mieux. Un top 10 au France est jouable.

Je conserve donc mon titre et finis en 34'30'' pour près de 10,4km... 

Une saison de cross qui se termine déjà... Peut-être est-ce dommage!!! Je pouvais peut être envisager une belle place aux inters et au France. On verra plus tard. Ce que je retiens, c'est qu'avec un volume assez moyen cet hiver, je restais compétitif.

Place à d'autres défis...